Mis en ligne le vendredi 30 mars 2007.
Extraits du guide méthodologique édité par la Délégation interministérielle à la ville
« Qu’est-ce qu’un projet de réussite éducative
Si le programme « Réussite éducative » donne le cadre général et les différentes dimensions de l’éducation (la santé, la famille, la scolarité, l’insertion sociale et
culturelle, etc.) qu’il convient de prendre
en compte, il laisse volontairement
au niveau local, l’initiative de
définir « son projet » avec ses
spécificités et une déclinaison
adaptée des actions qui seront
mises en œuvre. Ce qui nécessite
toutefois de s’appuyer sur une
méthodologie rigoureuse pour
formaliser le projet.
Afin d’éviter les malentendus et de ne
pas en rester aux seules déclarations
d’intention, il est essentiel de faire
formaliser par écrit aux différents
partenaires impliqués dans la
démarche ce qu’ils mettent sous le
terme de réussite éducative et les
objectifs qu’ils visent.
L’enjeu est
important : chaque partenaire doit
pouvoir se reconnaître dans la définition
qui sera formulée collégialement. De
même, tout lecteur du projet (car les
intervenants peuvent changer sur la
durée de mise en œuvre de ce projet)
doit être en mesure de comprendre
précisément quels sont les objectifs
visés par le PRE.
Cette explicitation est une donc
une étape très importante dans
l’élaboration du projet.
De plus, l’effort entrepris pour définir
collectivement ce qui est visé à travers
le projet de réussite éducative est un
facteur non négligeable de
mobilisation des partenaires. Ceux-ci
se mobiliseront en effet d’autant plus
qu’ils partageront pleinement la
philosophie du projet et les objectifs
qu’il poursuit. L’implication du
coordonnateur est ici décisive.
La démarche d’élaboration collective
permet encore aux partenaires de
mieux se connaître et d’avoir une
vision partagée des enjeux éducatifs
en général et sur le territoire en
particulier, notamment en ce qui
concerne les actions à mener en
faveur des enfants qui sont dans les
situations les plus difficiles.
Il permet
par la mise en commun des analyses
et des points de vue de mettre à jour
immédiatement les points de
convergence et de divergence. Ce qui
permet ensuite de se mettre d’accord
sur les objectifs à poursuivre et les
priorités du PRE.
Si elle nécessite toujours un
temps fondateur sous la forme
d’une réunion de l’ensemble des
responsables institutionnels et
associatifs, la concertation entre les
partenaires peut s’organiser de
plusieurs manières :
soit sous la forme d’entretiens ou
de questionnaires par exemple.
Une synthèse peut être faite de
leurs réponses et soumise à
l’examen de tous en réunion
plénière ;
soit sous la forme de groupes de
travail thématiques avec la mise
en commun des diagnostics
réalisés sur chaque segment de
l’action éducative ;
soit en réunion plénière sur la
base d’un document réalisé en
amont.
A partir de là, les partenaires sont en
mesure de fixer les grands principes
sur lesquels ils s’appuient pour
l’éligibilité au PRE des actions issues
de dispositifs existants ainsi que les
critères permettant d’identifier les
enfants qui relèvent des actions
spécifiques au PRE. Ils peuvent
également arrêter les indicateurs de
performance qui seront mobilisés pour
l’évaluation de la mise en œuvre du
PRE. Ce travail étant fait, les
partenaires peuvent alors s’intéresser
à la composition et au fonctionnement
des équipes pluridisciplinaires, ainsi
qu’aux critères de sortie du dispositif.
L’exemple d’une ville : Brest
Le terme « réussite éducative » a
été défini lors d’une réflexion partagée entre
tous les partenaires du projet.
Selon eux, la réussite éducative couvre
plusieurs aspects liés les uns aux autres.
« Il s’agit globalement de favoriser le
développement des ressources de l’enfant -
au niveau de la construction de son
identité, de l’acquisition de savoirs
fondamentaux, de ses capacités à vivre en
société - pour lui permettre de devenir
acteur de son parcours, dans le respect de
lui-même et d’autrui. Et ceci non
uniquement à l’âge de l’enfance ou de
l’adolescence, mais tout au long de la vie.
Pour cela, quatre axes sont mis en avant.
L’estime de soi et la confiance en
soi
La connaissance et l’acceptation de ce que
l’on est, l’estime de soi et la confiance en
soi, sont indispensables à l’épanouissement
de l’enfant, à sa capacité à construire son
identité propre, à développer une vie
intérieure harmonieuse et riche.
Une éducation réussie est donc une éducation
qui favorise la connaissance de ce qui
définit tout un chacun, ses forces, ses
limites, et qui permet à l’enfant de porter
un regard encourageant et valorisant sur
lui-même.
De ce point de vue, il existe des
préalables nécessaires quoique non
suffisants : un enfant dont les besoins
premiers (nourriture, logement,
habillement, affection) ne sont pas satisfaits
n’est pas en position favorable du point de
vue de la réussite éducative, de même
qu’un enfant qui n’est pas respecté en tant
que tel et qui porte des problèmes d’adulte,
et qu’un enfant qui ne bénéficie pas de
repères éducatifs adaptés.
Cela met aussi
en jeu la question de la reconnaissance du
droit à l’enfance, à la découverte, au rêve.
De même que la capacité à savoir exprimer
et partager ses émotions de façon non
violente. »
Autres axes du projet :
La capacité à vivre en société, à
entrer en relation avec autrui
L’acquisition d’une
capacité d’insertion
scolaire et professionnelle `
La mise en œuvre d’un
projet personnel
Extrait du projet de réussite éducative de Brest
http://www.pel-brest.net/article.php ?id_article=392
Télécharger le guide méthodologique "pour la mise en oeuvre d’un projet de réussite éducative" sur le site de la Politique de la ville
Les autres projets de réussite éducative présentés dans le guide :
COURCOURONNES
FLOIRAC
GENNEVILLIERS
LYON
NANTES
PERPIGNAN
PORT-DE-BOUC
REIMS
RILLIEUX-LA-PAPE
TOURS
VALENCIENNES METROPOLE