Mis en ligne le lundi 8 juin 2009.
Le rapport de la mission commune d’information jeunes du Sénat consacre sa première partie (60 pages) au thème de l’orientation : "l’orientation se résume trop en France à une mécanique d’exclusion fondée sur des critères qui dévalorisent trop l’intelligence de la main"...
Plan de la première partie :
I - assurer l’efficacité et l’équité de l’orientation des jeunes
extrait du chapitre I :
« Contrairement aux principes fondateurs de l’école républicaine,
l’origine sociale et les diplômes des parents sont déterminants :
L’orientation dans le second cycle du secondaire se caractérise par
des disparités sociales très marquées : près de 91 % des enfants d’enseignants
et près de 88 % des enfants de cadres obtiennent le baccalauréat, contre moins
de 50 % des enfants d’ouvriers ; dans la voie générale, 40 % des enfants
d’enseignants et 41 % des enfants de cadres obtiennent le baccalauréat
scientifique, contre seulement un peu plus de 7 % des enfants d’ouvriers ;
enfin, 29 % des enfants d’ouvriers ont comme diplôme un certificat d’aptitude
professionnelle (CAP) ou un brevet d’études professionnelles (BEP), contre
5 % seulement des enfants d’enseignants et de cadres.
Au cours de ses déplacements de terrain, la mission commune
d’information a également constaté de fortes disparités territoriales,
inéquitables puisque, selon la région où il habite, un élève n’aura pas les
mêmes possibilités d’orientation et de formation. » (page 27)
(...)
« En règle générale, la difficulté de s’insérer professionnellement avec un
diplôme inférieur au baccalauréat est grande, sauf dans l’hôtellerie et le
tourisme, le bâtiment et les travaux publics, les services aux particuliers,
secteurs dans lesquels les recrutements au niveau du CAP ou du BEP, ou
encore ceux de non-diplômés, restent significatifs. » (page 30)
La mission estime par ailleurs que « Après leur repérage, l’accompagnement des jeunes sortant de
formation initiale sans diplôme repose sur la construction d’une coordination
locale. » (page 41)
(...)
« L’échelle géographique retenue pour cette coordination doit être
celle où s’organisent les services d’information et d’insertion des jeunes
(agglomération, bassin d’emploi ou de formation,...), tout en prenant en
compte les coopérations existantes dans ces domaines. Sans constituer une
structure administrative supplémentaire, cette coordination doit mieux
articuler, au niveau territorial pertinent, diagnostics et solutions concrètes
au bénéfice des jeunes repérés. » (page 42)
(...)
« A partir du cadre établi au
niveau régional, il reviendra au préfet de département, en liaison avec
l’inspecteur d’académie et le directeur régional de l’alimentation, de
l’agriculture et de la forêt, de désigner, après consultation des collectivités
territoriales concernées, un responsable de la coordination locale. Ce dernier
pourra être un cadre de l’éducation nationale (chef d’établissement, directeur
de CIO, par exemple), un directeur de mission locale ou de PAIO, un cadre du
service public de l’emploi, d’une collectivité territoriale, d’une association, le
délégué du préfet dans un quartier ou le sous-préfet lui-même.
» (page 42)
les autres chapitres de la première partie :
II - mettre en oeuvre, sur le terrain, le principe du rapprochement entre le système éducatif et le monde professionnel
III - soutenir et valoriser les filières en alternance
IV - renforcer les dispositifs de la deuxième chance
Télécharger le rapport ou sa synthèse sur le site du Sénat :
http://www.senat.fr/rap/r08-436-1/r08-436-1.html