Mis en ligne le lundi 2 mai 2011.
Dans un article publié sur le site de l’Observatoire des inégalités, Louis Maurin [1] s’appuie sur les enseignements d’une étude publiée par la revue Economie et Statistique de l’Insee [2]. Il estime que les résultats sont en complet décalage avec le discours traditionnel sur la situation des quartiers sensibles :
« Les jeunes qui vivent dans les zones urbaines sensibles (Zus) accèdent à des emplois moins qualifiés, et sont moins bien payés, en moyenne, que les autres jeunes. Pourtant, ces écarts ne s’expliquent pas par le fait même de vivre dans un quartier sensible et la stigmatisation qui y serait associée comme on l’indique souvent. Leur niveau de diplôme, notamment, est un facteur bien plus important. »
(...)
« Que faire ? Une bonne partie des politiques de la ville actuelles n’a aucune prise sur ces éléments structurels. Pour les auteurs, l’effort des pouvoirs publics devrait porter « sur l’égalité des chances dans l’accès à l’éducation et à l’information sur les débouchés professionnels ». Au-delà, c’est l’amélioration de la mixité sociale du territoire à travers une politique du logement volontariste qui constitue l’enjeu le plus important. »
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[1] Rédacteur en chef : Observatoire des inégalités
[2] « Lieu de résidence et discrimination salariale : le cas des jeunes habitant dans une zone urbaine sensible » Thomas Couppié, Jean-François Giret et Stéphanie Moullet, Economie et statistique n°433-434, 2010.